Ecosystème

La Loire, de la Maine à la mer, est marquée par des gradients d'humidité et de salinité qui confèrent à la vallée sa richesse biologique et son fonctionnement écologique particulier.

Une mosaïque de milieux

Grèves, vasières, roselières, prés de Loire, prairies humides, bocages... La plaine alluviale de la Loire offre une grande diversité de milieux.

De Nantes à l'océan, la Loire s'ouvre sur une vaste plaine alluviale de près de 20 000 hectares, en partie submersible, qui se caractérise par un gradient de salinité à la fois longitudinal (pénétration des eaux océaniques de l'aval vers l'amont) et latéral (submersion des zones humides par les eaux estuariennes et apports d'eau douce liés au ruissellement des coteaux). Ce double gradient structure une mosaïque d'une centaine d'habitats qui assurent une variété de fonctions écologiques essentielles à l'accomplissement du cycle biologique de nombreuses espèces animales, notamment de poissons et d'oiseaux, migrateurs ou sédentaires. Ils trouvent en cette mosaïque de milieux : site de reproduction, d'hivernage et de nourricerie riche en invertébrés des vasières (vers, crustacés, mollusques) ou bien encore en insectes.

Une halte migratoire pour des milliers d'oiseaux

Près de 230 espèces d'oiseaux sédentaires et migrateurs fréquentent les vastes zones humides de la Loire, particulièrement entre Nantes et Saint-Nazaire. La moitié des espèces sont des migrateurs, hivernant ou faisant étape. En moyenne 140 000 oiseaux sont présents en janvier sur les zones humides de la vallée de la Loire, de l'estuaire et de ses tributaires (Grand-Lieu, Brière et Erdre). Ce sont principalement des anatidés, des limicoles et des laridés.

Un axe migratoire pour les poissons

Une soixante d'espèces de poissons fréquentent les eaux de la Loire, de la Maine à la mer. L'estuaire est le passage obligé de huit espèces de poissons migrateurs ou amphihalins y transitant au cours de leur cycle biologique : 2 espèces « thalassotoques » qui engraissent en eau douce et se reproduisent en eau salée, l'anguille et le mulet ; 6 espèces « potamotoques » qui engraissent en eau salée et se reproduisent en eau douce, le saumon, les lamproies marine et fluviatile, les aloses grande et feinte, et la truite de mer.

Une ressource trophique majeure

Tout au long de l'année, au gré des marées, une cinquantaine d'espèces de vers, mollusques et crustacés nourrissent oiseaux et poissons. En effet, dans les 30 premiers centimètres des sédiments de l'estuaire vit une faune qui se répartit selon la composition en vase, sable, matière organique et suivant les gradients d'humidité et de salinité.