Oiseaux

L'essentiel

Les effectifs d'oiseaux, recensés au cours des différentes périodes de leur cycle biologique, renseignent sur la qualité du milieu et les facteurs limitant leur accueil.

Placées sur un important axe migratoire de la façade atlantique européenne, les zones humides de la vallée de la Loire de la Maine à la mer - en particulier l'estuaire de la Loire en aval de Nantes - présentent un intérêt majeur pour l'avifaune. Plus de 250 espèces y sont régulièrement recensées. Leur présence et l'importance de leurs effectifs sur ce territoire dépendent des conditions (météorologiques, écologiques) régnant à l'échelle de l'aire de répartition géographique de chaque espèce et des conditions climatiques et hydrologiques locales.

Chaque année, plusieurs dizaines de milliers d'oiseaux sont accueillis en hivernage et/ou en haltes migratoires.

En période nuptiale, plus d'une centaine d'espèces y nichent, comme le Râle des genêts dont la nidification dépend de la qualité des prairies de fauche alluviales. Ses effectifs sont en diminution depuis une vingtaine d'années.

Crédit photo : GIP Loire Estuaire

Illustration, graphique

Schéma du cycle biologique annuel d'une population d'oiseaux migrateurs

La vie des oiseaux est rythmée principalement par deux grandes phases : la période nuptiale ou de reproduction et la période internuptiale. Au cours de cette période internuptiale, une grande partie des oiseaux effectuent une migration pour rejoindre les sites d'hivernage. Ils y reconstituent leurs réserves énergétiques afin de refaire le chemin inverse au printemps, pour regagner leurs lieux de reproduction. Les populations migratrices augmentent considérablement les effectifs des espèces sédentaires (résidentes).

Source : GIP Loire Estuaire

 

Evolution des différents groupes d'oiseaux hivernants recensés en vallée de la Loire, de la Maine à la mer, et sur les vastes zones humides alentour

Les oiseaux d'eau en hivernage sont recensés annuellement à la mi-janvier, lors des comptages Wetlands International. Chaque année depuis 1995, plusieurs dizaines de milliers d'oiseaux d'eau sont dénombrés dans la plaine alluviale de la Loire, de la Maine à la mer et sur les vastes zones humides, que sont le lac de Maine, les prairies de la Baumette, la vallée de la Tau, le marais de Grée, la vallée de l'Erdre, le lac de Grand-Lieu et la Brière.

Sources : Wetlands International/GIP Loire Estuaire

 

Evolution de l'effectif de mâles chanteurs de Râle des genêts de 1983-84 à 2009

Entre 1983-84 et 2009, les effectifs de mâles chanteurs, c'est-à-dire en reproduction, ont chuté de 75% en France et de 90% dans la vallée de la Loire, de la Maine à la mer. Des Ponts-de-Cé à Saint-Nazaire, une soixantaine d'individus nichent en 2009, soit un dixième de la population nationale.

Sources : LPO 49/LPO 44/ONCFS/GIP Loire Estuaire

 

 

 

Evolution de la distribution du Râle des genêts entre 2006 et 2009

Le Râle des genêts niche préférentiellement dans les prairies de fauche alluviales. La diminution des effectifs est liée à l'évolution des pratiques agricoles sur ces milieux : en particulier les fauches, qui interviennent alors que l'espèce n'a pas encore achevé son cycle de reproduction. Sur la rive sud de l'estuaire de la Loire en aval de Nantes, la raréfaction des mâles chanteurs est davantage prononcée depuis 2006. Aucun individu n'est recensé sur ce secteur en 2011 ; la rive nord abrite 7 individus. 

Sources : LPO 49/LPO 44/ONCFS/DREAL Pays de la Loire/GIP Loire Estuaire

Carte

Répartition potentielle des principaux groupes d'oiseaux en hivernage et lors des haltes migratoires

Les sites d'accueil potentiel des espèces d'oiseaux représentatives de l'estuaire de la Loire ont été déterminés à partir des milieux qui leur sont favorables. Cette détermination s'appuie sur la cartographie des habitats du périmètre Natura 2000 défini en 1996 et qui s'étend sur près de 20 000 hectares à l'aval du Pellerin. Pour chacun des groupes d'anatidés, de limicoles et de passereaux, les huit espèces ayant les effectifs les plus importants ont été choisies.

Source : GIP Loire Estuaire