Débits à Montjean-sur-Loire

L'essentiel

Depuis 1863, les débits à Montjean-sur-Loire (station hydrologique de référence sur notre territoire) observent de fortes variations interannuelles avec une alternance de cycles d'années sèches et d'années humides. Depuis une trentaine d'années, le pourcentage de temps passé en étiage est plus important que depuis 1900. Le débit de crue décennale n'a pas été atteint depuis 1995 et depuis cette date, les débits journaliers maximaux annuels auraient tendance à diminuer.

Crédit photo : Philippe Graindorge, Gerpho

Illustration, graphique

Hydraulicité de 1863 à 2022 à Montjean-sur-Loire, en année hydrologique

Le suivi de l'hydraulicité sur plus de 150 ans ne met pas en évidence de tendance significative. Toutefois, de fortes variations interannuelles, marquées par l'alternance de cycles d'années sèches et d'années humides, sont observées.

Depuis une trentaine d'années, la période est plutôt sèche, avec un déficit d'apport d'eau moyen.

 

Ecarts cumulés à la moyenne du débit annuel de 1863 à 2022, en année hydrologique

L'alternance des cycles d'années sèches et humides est mis en évidence par la représentation des écarts cumulés à la moyenne du débit moyen annuel. La croissance de la courbe montre une succession d'années humides et inversement, sa décroissance, une succession d'années sèches.

 

 

Années des débits extrêmes mensuels de 1863 à 2022

L'année 1949, la plus sèche de la chronique, concentre à elle seule 4 des extrêmes de déficit mensuel. En 1921, deuxième année la plus sèche (les apports annuels sont à peine plus élevés), 2 records de déficits mensuels sont enregistrés.
A l'inverse, 1910, 1977 et 1983 enregistrent chacune 2 records d'excédents mensuels.

L'exceptionnelle précosité de l'étiage 2011 ressort là aussi, c'est le mois de juin le plus sec depuis 1863. Le plus humide étant observé en 2016, dû à la crue à plus de 3700 m3/s mesurée en début de mois.
La plupart des records les plus secs sont observés avant 1950.

 

Fréquence des débits de 1863 à 2022

Depuis 1990, le pourcentage de temps cumulé passé en étiage est plus important que depuis 1900, et le temps passé en hautes eaux ou petite crue moins important. ceci ne constitue néanmoins pas une tendance à long terme que seule la continuité du suivi pourra établir.

 

Débit journalier maximal annuel de 1900 à 2022

Aucune tendance significative n'est mesurée sur la période 1900-2022 mais les débits journaliers maximaux annuels semblent néanmoins en baisse depuis le milieu des années 1990, ce qui correspond à la période plus sèche observée depuis une trentaine d'années.
Le débit de crue quinquennale n'a pas été atteint depuis 2004, même si le maximum de 2021 s'en est approché. Il est mesuré seulement 2 fois ces 20 dernières années. La crue décennale n'a elle pas été mesurée depuis 1995.

 

Occurences annuelles des débits journaliers < 150 m3/s de 1900 à 2022

Depuis 1989, le nombre maximal d'années successives sans débit moyen journalier inférieur à 150 m3/s n'est que de 4 ans, ce qui n'est jamais arrivé sur une si longue période. Ces faibles débits sont donc plus fréquents.

En 2019, le nombre de jours d'étiage sévère est parmi les plus élevés de la chronique. Depuis 1900, l'occurence des débits journaliers inférieurs à 150 m3/s ne dépasse 100 jours que 6 fois : en 1904, 1906, 1947, 1949, 1950 et 2019.

 

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