Benthos
L'essentiel
Au cours des 40 dernières années, 67 espèces de vers, crustacés et mollusques ont été inventoriées dans les sédiments fins de l’estuaire de la Loire.
La distribution spatiale de ces organismes est surtout dépendante de la teneur en matière organique des sédiments et de la salinité. Le secteur aval de Paimboeuf est le plus riche, avec la diversité et l’abondance les plus fortes.
Les densités varient aussi beaucoup selon les espèces - de moins de 1 individu/m2 à plus de 400 individus/m2 - 7 dominent le peuplement, Heteromastus filiformis étant la plus fréquemment observée. Ces espèces ont pour la plupart une préférence pour l’un des secteurs de l’estuaire.
Entre les inventaires réalisés avant 1994 et après 2002, alors que le nombre d’espèces varie peu, le nombre d’organismes au m² a lui fortement diminué.
Crédit Photo : Yves Gruet
Illustration, graphique
Biomasses et densités moyennes en macrofaune benthique par inventaire
Les différences de biomasses et densités mesurées au cours des différents inventaires reflètent la variabilité saisonnière aussi bien que la variabilité annuelle. Les densités les plus élevées sont mesurées en automne, après le recrutement. La biomasse importante mesurée en hiver 2010 est principalement due aux quantités observées sur la vasière de Méan.
La population échantillonnée au printemps serait davantage constituée d'adultes que celle échantillonnée en été, les juvéniles étant trop petits pour être retenus sur le tamis au printemps.
Sources des données: EDF, GPMNSN, GIP Loire Estuaire
Réalisation : GIP Loire Estuaire
Densités des espèces les plus abondantes pour chaque inventaire
Près de la moitié des espèces présentent des densités moyennes inférieures à 1 ind/m2. Les 7 espèces les plus abondantes (densité > 100 ind/m2) comprennent une espèce de crustacé, 4 vers et 2 mollusques. Heteromastus filiformis est l'espèce la plus fréquemment abondante dans l'estuaire, avec un maximum de 560 ind/m2 en automne 2010. Néanmoins c'est le vers Boccardiella ligerica qui présente les densités maximales avec des pics à 700 et 800 ind/m2 en automne.
Sources des données: EDF, GPMNSN, GIP Loire Estuaire
Réalisation : GIP Loire Estuaire
Biomasses de macrofaune benthique en fonction de la teneur en matière organique des sédiments
La biomasse de la faune benthique dépend en partie de la quantité de matière organique (MO) dont elle se nourit, et donc de la granulométrie des sédiments. Un optimum autour de 6% de MO est observé. En automne 2015, des biomasses élevées sont mesurées pour des concentrations en MO un peu plus fortes mais généralement, au-delà de cette valeur, les biomasses s'amoindrissent. En effet, la dégradation d'une quantité importante de MO par les bactéries est très consommatrice d'oxygène, alors moins disponible pour le benthos.
Sources des données: EDF, GPMNSN, GIP Loire Estuaire
Réalisation : GIP Loire Estuaire
Diversité spécifique, densité et biomasse par secteur
La tendance générale est un gradient croissant de l'amont vers l'aval, aussi bien pour les densités et les biomasses que pour le nombre d'espèces.
Diversités spécifiques et densités moyennes depuis 1979
Les densités relevées dans le secteur aval (commun à l'ensemble des inventaires) lors des campagnes antérieures aux années 2000 étaient en moyenne trois fois plus élevées.
La diversité spécifique était comprise entre 12 et 22 espèces dans les années 1980, elle oscille entre 13 et 29 espèces entre 2002 et 2010 et atteint un maximum en 2015 avec 37 espèces recensées. Les minima sont observés les années où l'effort d'échantillonnage est le plus faible, en 1979 et 2002.
Sources des données : CSEEL, GPMNSN, GIP Loire Estuaire
Réalisation : GIP Loire Estuaire
Aires de répartition des 7 espèces les plus abondantes
L'aire de répartition des principales espèces varie selon les inventaires, surtout en fonction de la salinité liée notamment au débit de la Loire.
Sources des données : EDF, GPMNSN, GIP Loire Estuaire
Réalisation : GIP Loire Estuaire
inventaire du benthos
Des prélèvements de vases dans l'estuaire de la Loire ont été réalisés à la fin du mois de septembre 2015 afin d'identifier et de quantifier les annélides, crustacés, bivalves et gastéropodes qui peuplent le sédiment.
Dans les riches vasières de l'estuaire par TELENANTES