Pesticides
L'essentiel
Les micropolluants sont des composés susceptibles de présenter des effets toxiques à de très faibles concentrations. Les pesticides sont des micropolluants organiques, produits par l’industrie chimique.
Entre 1996 et 2011, 99% des mesures de pesticides sont réalisées dans l’eau, de la Maine à la mer, essentiellement entre Les Ponts-de-Cé et Nantes. Parmi les molécules mesurées, 26 sont plus fréquemment quantifiées, principalement des herbicides.
L’AMPA, suivi de l’atrazine déséthyl, sont les deux molécules les plus quantifiées. Elles sont respectivement issues de la dégradation de deux herbicides, le glyphosate et l’atrazine interdite d’utilisation en 2003.
Crédit photo : GIP Loire Estuaire
Illustration, graphique
Caractéristiques des 26 molécules suivies et les plus quantifiées entre 1996 et 2011
De 1996 à 2011, 415 molécules sont recherchées dans l’eau, dont 87 sont quantifiées au moins une fois. Parmi les 87 molécules quantifiées, 26 le sont plus fréquemment de la Maine à la mer et représentent 18 substances.
Le suivi de ces 26 molécules représente, de 1996 à 2011, près de 18 500 mesures, dont 3 050 sont quantifiées. Douze molécules ont un suivi qui débute après 1996.
Les pesticides, dont le nombre de mesures est le plus élevé, sont ceux qui ont été régulièrement recherchés dans le temps et simultanément sur plusieurs stations. La simazine est la plus recherchée.
Le pourcentage de quantification dépasse les 20% pour six molécules, par ordre croissant : le chlortoluron, l’isoproturon, le diuron, l’atrazine, l’atrazine déséthyl et l’AMPA. L’atrazine est utilisée essentiellement en agriculture. Elle se dégrade d’abord en atrazine déséthyl.
L’AMPA a le pourcentage de quantification le plus élevé ; il atteint quasiment 70%. La molécule dont il est issu, le glyphosate, est largement employée pour un usage agricole comme non-agricole. Or le glyphosate bien qu’autant recherché que l’AMPA est 5 fois moins quantifié, soulignant la rémanence (persistance) de l’AMPA.