Oxygène dissous
L'essentiel
L'oxygène dissous dans l'eau est un élément indispensable aux organismes aquatiques. Les déficits en oxygène sont majoritairement observés en aval de Nantes. Les plus intenses sont mesurés pendant les vives eaux estivales lorsque la température de l'eau est élevée, que la matière organique est massivement remise en suspension. Ces déficits en oxygène ou hypoxies affectent davantage les eaux de fond que les eaux de surface.
Il existe également des variations d'oxygène liées au cycle de marée ; leur amplitude est d'autant plus importante que le coefficient de marée est élevé.
Ces hypoxies sont préjudiciables aux organismes aquatiques, dont les poissons, et peuvent même leur être fatales.
Crédit photo : GIP Loire Estuaire
Illustration, graphique
Evolution des concentrations en oxygènes dissous et du débit du fleuve (1996-2018)
Depuis 1996, en amont de Nantes, les concentrations en oxygène dissous sont généralement supérieures à 5 mg/l. Les hypoxies sont régulièrement mesurées entre Indre et Paimboeuf, lors des étiages.
Sources : réseaux de surveillance (DDASS 44/DDASS 49/ARS 49/IFREMER/SMN-CQE/DDTM 44/Conseil Général 44)/DREAL Pays de la Loire/GIP Loire Estuaire
Répartition instantanée de l'oxygène dissous, le 13 octobre 2000
La localisation des minima d'oxygène en aval de Cordemais reflète la position du bouchon vaseux lors des mesures. Les plus basses valeurs sont situées à proximité du fond, la concentration en oxygène augmente graduellement vers la surface.
Source : GIP Loire Estuaire
Evolution des concentrations en oxygène dissous dans l'estuaire, en relation avec le débit et la température de l'eau
La variabilité saisonnière des teneurs en oxygène dissous est en relation avec les apports en eau douce dans l'estuaire et la température de l'eau. Les hypoxies sont plus fréquentes en été lorsque les températures sont élevées et les débits faibles.
Sources : DREAL Pays de la Loire/GIP Loire Estuaire
Distribution mensuelle des concentrations en oxygène dissous par an et par station (2007-2018)
Les zones d’hypoxie se concentrent entre les stations du Pellerin et de Paimboeuf. En moyenne, les hypoxies représentent 16% du temps de fonctionnement au Pellerin et à Paimboeuf, et 22 % à Cordemais. Le maximum est mesurée en 2011 à Cordemais : les concentrations en oxygène dissous sont restés inférieures à 5 mg/l pendant 35% de l'année.
Les hypoxies sont plus fréquentes au mois d'août. A Cordemais, les teneurs en oxygène sont inférieures à 5 mg/l pendant 79% du mois en moyenne (sur le temps de mesure effectif) sur la période 2008 - 2018.
Sources : DREAL Pays de la Loire/EDF/GIP Loire Estuaire
Pour en savoir plus
Rencontres migrateurs 2014
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5/12/2017 : Depuis 10 ans, quelle évolution de la température, de l'oxygène dissous, de la salinité et du bouchon vaseux, dans l'estuaire de la Loire ?