Surfaces marnantes

L'essentiel

Dans l'estuaire de la Loire, les surfaces marnantes correspondent aux espaces du lit mineur du fleuve recouverts et découverts au cours de la marée. Sur une centaine de kilomètres, entre l'embouchure à Saint-Nazaire et la limite amont de la marée dynamique, près de 3 000 hectares sont recouverts et découverts par la marée toutes situations hydrologiques confondues. Les caractéristiques de ces surfaces sont d'autant plus contrastées que leur répartition est très inégale sur l'ensemble de l'estuaire : près de la moitié de ces 3 000 ha sont situés sur 12 kilomètres, entre Saint-Nazaire et Paimboeuf.
Au cours d'une marée, les surfaces marnantes de l'estuaire varient de 675 à 2 710 hectares selon le coefficient de marée et le débit en Loire.
Comparées à celles de 2002, les surfaces marnantes de 2008 situées entre Saint-Nazaire et Le Pellerin voient leur superficie globale stabilisée. Par contre, leur stock sédimentaire est moins important, traduisant une érosion.

Crédit photo : GIP Loire Estuaire

Illustration, graphique

Représentation schématique des marnages et des surfaces marnantes

Dans l'estuaire, le marnage varie surtout avec les coefficients de marée. Plus le coefficient est fort, plus le marnage et les surfaces marnantes sont importants.

Source : GIP Loire Estuaire

Principaux types de surfaces marnantes

Source : GIP Loire Estuaire

 

 

Les surfaces marnantes varient du simple au quadruple en fonction des conditions hydrologiques.

Par coefficient 114 et débit de la Loire de 151 m3/s, les surfaces marnantes atteignent le maximum de 2 710 ha. A contrario, en situation exceptionnelle de mortes eaux (33) et crue (3 990 m3/s), la superficie marnante totale de l'estuaire se limite alors à 675 hectares.

Sources : NSNP/VNF/IGN/DREAL Pays de la Loire/GIP Loire Estuaire

Evolutions des surfaces marnantes sur 2 siècles

De 1820 à 1982, ces surfaces ont diminué de plus de moitié
entre Saint-Nazaire et Nantes, à la suite des interventions anthropiques majeures des XIXe et XXe siècles. Depuis, elles présentent une certaine stabilité à l’échelle de ce suivi.

Sources : APEEL/GIP Loire Estuaire

 

Surfaces marnantes cumulées en conditions de marée exceptionnelle

Plus le débit de la Loire augmente, plus l'influence marine est circonscrite à l'aval de l'estuaire, augmentant d'autant la part des
sections aval dans le total des surfaces marnantes, aux dépens des sections plus amont.
Ainsi, quelles que soient les conditions de marée, la section maritime représente toujours au moins 50 % des surfaces marnantes en
étiage, plus de 65 % au-delà de 2 500 m3/s, jusqu'à 77 % en crue de 4 000 m3/s.

Sources : NSNP/VNF/IGN/DREAL Pays de la Loire/GIP Loire Estuaire

 

Carte

Distribution et pente des surfaces marnantes

L'estuaire alterne des surfaces marnantes pentues et réduites (1,5 ha par km dans le secteur étroit et aménagé de Roche Maurice/Cheviré, point kilométrique (PK) 51) avec des surfaces planes et étendues (170 ha par km dans le secteur de Bilho).

Sources : NSNP/VNF/IGN/DREAL Pays de la Loire/GIP Loire Estuaire

 

Différences des surfaces marnantes entre 2002 et 2008

Les surfaces marnantes totalisent 1 650 ha en 2008 contre 1 700 ha en 2002, soit une diminution de 3 % (-50 ha), principalement localisée sur le banc des Brillantes (-35 ha). La différence de leur stock sédimentaire est de 1,7 millions de m3 sur 27 km, soit l'équivalent d'un abaissement moyen généralisé de leur altitude de plus de 10 cm, valeur comparable aux variations saisonnières observées durant les suivis altimétriques réalisés en continu en 2009 et 2010, sur deux vasières entre Cordemais et Donges.

Sources : NSNP/BD ORTHO® 2009-IGN/GIP Loire Estuaire